La réputation (module 6 billet 7)

Mon billet est une investigation sur la réputation en ligne. A l'ère de Google, Facebook et Instagram, on est susceptible d'interagir au quotidien avec de nombreuses personnes dont on ne connait pas. En revanche, dans les petites communautés, on aurait une connaissance directe de la réputation de toutes les personnes avec lesquelles ont interagi. Certains auteurs[1] arrivent à la conclusion surprenante qu'un individu est né pour valoriser une bonne réputation encore plus que le profit.
 
Une menace pour la crédibilité de la réputation est la facilité de la configuration de nouvelles identités. Si un individu acquiert une mauvaise réputation, il peut cesser de vendre à partir de cette adresse et recommencer avec une identité différente, contournant ainsi le problème d'avoir à améliorer une mauvaise réputation. Les individus peuvent également créer plus d'une identité, puis utiliser l'une de ces identités pour améliorer la réputation de l'autre. Ces personnes sont effectivement libérées des conséquences sur leur réputation[2]. Il convient de noter que, conscientes de cela, certaines sociétés Internet (telles qu'eBay[3]) ont installé des systèmes pour empêcher les utilisateurs d'établir de nouvelles identités.
 
Une chose à réfléchir est de savoir comment les systèmes de réputation sociale pourraient remplacer les systèmes existants. Les évaluations et critiques traditionnelles des restaurants et des entreprises existent toujours, mais quand avez-vous pour la dernière fois choisi un restaurant ou un service local en vous basant sur autre chose que des avis de consommateurs en ligne ? Si le système de réputation sociale de Google/Facebook peut dépasser les avis d'experts, imaginez quoi d'autre peut être remplacé. Imaginez, par exemple, ce qui se passerait si votre réputation sociale en ligne pouvait remplacer votre CV traditionnel. Une enquête récente a révélé que 91 % des professionnels des RH interrogés[4] utilisent déjà les réseaux sociaux pour filtrer les employés potentiels. Voici une réflexion intéressante : et si on pouvait utiliser la réputation sociale pour les choses pour lesquelles les cotes de crédit sont utilisées ? Des choses comme obtenir une carte de crédit, acheter une maison ou louer une voiture à l'aéroport.


[1] https://www.adamsmith.org/the-theory-of-moral-sentiments

[2] https://papers.ssrn.com/sol3/papers.cfm?abstract_id=1492299

[3] https://www.ebay.com/help/policies/identity-policies/multiple-accounts-policy?id=4232

[4] https://www.huffpost.com/entry/online-shopping-trust_b_1556885?ref=tw

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Cnfiance envers les Influenceurs (Module 4, billet 4)

Anlayse de Patreon

Poupularité des blogs (Module 3, billet 2)